dimanche 2 juin 2013

Quand tout se finit

Laurent Gaudé, Pour seul cortège, Actes sud, 2012 [176 p.]



Mon résumé :
        
     Babylone. 323 avant J-C. Le grand Alexandre s'effondre en plein banquet. Après quelques jours d'agonie, il s'éteint. Vient alors le moment du périple tragique de sa dépouille et de son âme.
      
Ce que j'en pense :
 

  Je continue ma découverte de l’œuvre littéraire de Laurent Gaudé avec Pour seul cortège, son dernier roman.
 
    C'est toujours extrêmement bien écrit.

    Le récit est court - il se lit d'une traite - et fait s'alterner plusieurs voix – celles d'Alexandre, du sacrificiel Ericléops et de Dryptéis.

        Ce n'est pas tant la vie d'Alexandre qui est au cœur du récit que sa mort et son lent accompagnement vers le repos éternel. La grandeur de ce personnage historique se lit par sa légende qui plane et par les autres personnages, notamment à travers la voix d'Ericléops. Parce que, pour l'heure, le lecteur est face à un homme affaibli qui se meurt.

          L'attribution d'un rôle épique à un homme faible et agonisant m'a d'abord faite sourire. J'ai ensuite réalisé que le véritable héros de cette épopée n'était pas tant Alexandre que Dryptéis. Dryptéis qui a la force de renoncer à son fils pour le sauver. Dryptéis qui reste fidèle à Alexandre jusqu'au bout. Dryptéis qui accomplit la véritable action du récit : mener Alexandre à la paix et au repos éternel au péril de sa vie.
 
        Différentes scènes m'ont saisie : les adieux d'Alexandre, le périple du cortège des pleureuses, son attaque par les généraux, etc.
Et, même si l'intrigue m'a guère emportée, la beauté de l'écriture suffit à l'ensemble.
 
         J'ai sinon retrouvé de nombreuses parentés avec La Mort du roi Tsongor : le poids de l'héritage, l'orgueil destructeur, la femme sacrificielle, etc.

          En bref, un beau récit plaisant à lire.


Musique :




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