samedi 21 septembre 2013

Quelle pénitence

Blatte et Falzar, Zozoland : Parc paniiiiiique !, Sandawe.com, 2013 [33 p.]



Mon résumé :
              
      Deux petits délinquants sont envoyés en Travaux d'Intérêt Général dans un parc d'attraction où ils vont devenir Barouf et Bigoudi, deux personnages-peluches favoris des enfants.
  
Ce que j'en pense :
         
       J'ai reçu l'ouvrage dans le cadre de l'opération organisée par Babelio, Masse Critique, et je remercie les éditions Sandawe.com de me l'avoir fait parvenir.
     
    Je n'ai cependant pas vraiment été séduite par la bande-dessinée.

   Celle-ci est plutôt bien menée. On entre dans le parc en même temps que nos deux protagonistes, l'ours Barouf et le lapin Bigoudi, et nous suivons leurs premiers jours dans ce nouvel univers.

   La plongée de ces deux personnages dans le quotidien, en apparence, rose et acidulé d'un parc d'attraction, n'est pas sans heurts. Nos deux héros n'aiment pas les enfants, et ça se sent !
Les actions, plutôt cruelles, sont allégées par des cases très colorées et la rondeur des dessins.

    Les scènes s'enchaînent à un rythme vif et soutenu sans qu'elles soient, malheureusement, toujours très drôles. Et c'est bien le principal reproche que je fais à cette bande-dessinée : je n'ai pas vraiment ri...
    En résumé, un ouvrage plaisant et construit, mais qui m'a laissée sur ma faim.


Musique :



Challenge :

mercredi 18 septembre 2013

D'une rue à l'autre...

Jérôme Attal, Le voyage près de chez moi, Stéphane Million Editeur, 2013 [205 p.]



Mon résumé :
              
      Jérôme déménage. Après dix-sept années passées dans son petit appartement parisien, il décide de rejoindre la rue d'en face. Mais, partir, même à deux pas de chez soi, n'est pas chose anodine...
  
Ce que j'en pense :
         
                Ayant à mon actif quelques déménagements, je dois dire que le sujet m'attirait. J'étais curieuse de savoir comment tirer un roman d'un événement aussi trivial.
     
            Le récit est bien mené. L'écriture est vive et prête à sourire. Je reste toutefois sceptique sur la rapide obsolescence du récit du fait de références très contemporaines (TV, chansons, etc.).

        Jérôme entreprend son déménagement avec, pour seule aide, son petit caddie jaune. Au détour de ses allées et venues, il revient sur sa vie, son passé, ses petites joies, ses ratés.
Et, même si, comme nous le dit l'auteur, déménager est relier un point A à un point B, il n'empêche le voyage intime, le déferlement des souvenirs. Où les femmes tiennent toujours une grande place.

        Au déménagement s'ajoute alors une petite intrigue amoureuse, le dernier challenge de notre narrateur : aborder Alexa, sa jolie voisine, dont il est follement attiré et à qui il n'a jamais osé parler.
Est-ce, quand les jours sont comptés, qu'on prend conscience de ce que l'on n'a pas réalisé et que l'on essaye de se donner le courage nécessaire pour y parvenir ?
En tout cas, les stratégies utilisées pour arriver à entrer en communication avec la jeune femme sont à la fois touchantes, pathétiques et drôles.

     Finalement, Jérôme, c'est un peu chacun de nous qui, en abordant l'inconnu, revient sur son passé.
     En bref, un livre plaisant.


La phrase que je retiens :

 " Un appartement sans livres, c'est comme une orgie sans kleenex " (p.37)


Musique :





Challenge :

dimanche 1 septembre 2013

Ci-gît...

Alice Ferney, Cherchez la femme, Actes sud, 2013 [549 p.]


Résumé :
                
      Vladimir rencontre Nina. Ils se marient et ont deux enfants. Serge, leur fils ainé, épouse Marianne. Et nous voilà plongés dans leur histoire familiale. De leur rencontre à leurs tourments...

  
Pourquoi j'ai abandonné :
         
        Parce que le récit est froid. Les relations entre les personnages sont décrites dans leur vérité et leur crudité. Du coup, toute sentimentalité évacuée, seule reste la froideur de l'écriture. Ainsi que des personnages peu sympathiques, car terriblement humains, emplis de névroses et de défauts. Et des relations sous le signe de la domination et de la possession.
Le récit est une dissection pure et simple de la rencontre amoureuse et de la vie à deux.

     Je me suis donc plutôt ennuyée. L'idée de remonter aux sources parentales et familiales pour expliquer les relations et actions des personnages est plutôt intéressante, mais, au final, plombe grandement le récit. Du coup, j'ai refermé le livre à la page 296.
      Certains passages m'ont quand même plu par leur construction et leur humour. Notamment celui de la rencontre entre Serge et Nina :

   "La fille dansait (...) et le musicien était saisi. Hypnotisé comme si sa chair qui s'agitait devant lui avait été surnaturelle. Ses yeux regardaient et son sang répondait (...). Bien sûr c'était aussi vif et vigoureux que furtif et inavoué. Montre-moi tes seins. Ce que ressentait Vladimir se résumait à cette curiosité excitée. J'ai envie de voir tes seins. Comment (...) aurait-il pu s'avouer qu'il avait pareilles pensées ? (...) il transforma le désir en sentiment. Il avait aimé Nina au premier regard" [p.15]

La phrase que je retiens :
         
       "Tu souffles trop fort sur ma vie" [p.39]



Musique :